Mise à jour du 5 novembre 2009 :
Réunion préparatoire et chargement du container
À moins de deux mois du départ, les pièces du grand puzzle que constitue l’organisation d’une expédition lointaine se mettent peu à peu en place. La plus récente a été le remplissage, lors de notre dernière réunion pleinière, à la mi-octobre, du conteneur de 20 pieds qui est parti en fin de mois avec tout notre matériel, direction le Chili. Il nous attendra sur le quai de Guarello, en face de Madre de Dios, lorsque nous y débarquerons à notre tour, le 11 janvier. Le décharger sera notre premier travail !
Mais pour l’heure, il reste tant à faire, tant de démarches à conduire, de calculs à faire, de partenariats à finaliser… Cependant, pas d’inquiétude, nous serons fin prêts au jour dit : la mécanique est maintenant bien huilée, après trois expéditions réussies.
17 octobre 2009 chargement du container Que nous apportera celle-ci ? Question sans réponse, car le hasard, la chance, seront évidemment de la partie. C’est aussi ce piment là dont nous voulons assaisonner notre aventure. Que tout ne soit pas écrit fait partie du bonheur de partir.
Cette incertitude est d’ailleurs au cœur des explorations spéléologiques, car là plus qu’ailleurs, l’inconnu préside ! Si nous disposons des photos aériennes de nos futures zones de recherche, comme toutes les autres expéditions à travaers la planète, par contre nos objectifs, les grottes et les gouffres dont les entrées noires constellent les grands lapiaz de Madre de Dios, n’y figurent que sous forme de piqûres d’épingle, bien difficiles à distinguer des ombres parasites et des simples fissures. Et une fois sur place, au delà de ce point, ce sera à chaque fois l’inconnu…
Tout ce dont nous sommes sûrs, c’est que nous reviendrons avec une moisson de données nouvelles, qui permettra de mieux connaître cette île incroyable, qui défend si bien ses secrets. Au fil des années, nos recherches se sont peu à peu étendues à des thèmes nouveaux. Notre approche, voulue en commun avec le ministère chilien des Biens Nationaux, est désormais globale, avec une vision naturaliste faisant intervenir d’autres disciplines scientifiques que la spéléologie et les sciences qui lui sont rattachées. Aussi l’équipe s’est-elle étoffée en conséquence. Cette fois-ci, nous serons 34 sur le terrain, dont 14 vont rester les deux mois, 8 seulement en janvier, 12 en février. Nos amis Chiliens seront 7.
On dénombre également :
- 18 spéléologues (dont 1 plongeur)
- 5 photographes
- 2 géologues
- 4 archéologues
- 1 karstologue
- 1 hydrologue
- 1 paléontologue
- 1 biologiste
- 1 botaniste.
Soit au total bien davantage que
34 individualités, puisque certains ont plusieurs cordes à leur arc.
Chacun est maintenant dans les starting blocks, les pieds bien sur terre, mais la tête dans les étoiles. Chacun rêve à demain. Car le rêve est indispensable à la préparation d’une expédition, il encourage les cœurs, durcit les âmes et prépare l’action, maintenant si proche, qui nous attend là-bas, à l’autre bout du monde, sous les cinquantièmes rugissants…