Bonjour,
Sur le long terme, l'étude des lamines (couches de calcaires déposées les unes sur les autres au fil des années) des concrétions (stalagmites) permet de retrouver les conditions climatiques qui prévalaient au moment du dépôt de ces couches successives. On peut travailler sur ces couches à l'échelle de quelques siècles (comme on peut le faire aussi avec les cernes des arbres).
Sur le plus long terme (plus de 100.000 ans), on utilise les pourcentages des isotopes de l'oxygène, toujours dans les concrétions, car leur variation suit aussi celle du climat.
On obtient ainsi des données sur une très grande échelle de temps.
Les enregistrements sur la station météo sont de trop courte durée (un peu plus d'un an) pour permettre de mettre en évidence un réchauffement : il faudrait travailler sur le long terme pour voir une tendance. L'objectif de l'instrumentalisation de la grotte du Baron est justement de suivre les données climatiques sur le long terme, grâce à une collaboration internationale de scientifiques qui se relaieront pour relever les données, changer les batteries, organiser de nouvelles expériences dans ce lieu protégé des influences anthropiques.